Macrosillons/Ecce Homo Ludens : présentation de Philippe Pannetier

Repérages Macrosillons / Ecce Homo Ludens / MRAC Sérignan

+ présentation de Philippe Pannetier

 » Du 20 juin au 24 octobre 2010 – ECCE HOMO LUDENS – contraction de « ECCE HOMO » écrit dans l’évangile de Jean, comme parole du politique, ici, Ponce Pilate désignant Jésus au peuple et de « L’HOMO LUDENS » du titre de l’ouvrage de Johan Huizinga . Traduite par les curator Hélène Audiffren et Cyril Jarton comme « Voilà l’homme qui joue », c’est-à-dire CASANOVA, ici à Sérignan, forever.

Avec les oeuvres de Michel Aubry, Thomas Bernardet, Ben, Michel Giroud (la bibliothèque de), Alighiero Boetti, George Brecht, Marcel Broodthaers, Chris Burden, Alex Chan, Marie Denis, Erik Dietman, Peter Downsbrough, Marcel Duchamp, Florian Faelbel, Sylvie Fanchon, Robert Filliou, Raymond Hains, Joël Hubaut, Liu Jianhua, Matthieu Laurette, Frédéric Lecomte, Pascal Le Coq, Macrosillons (Dominique Balaÿ, Jérome le Guezennec et Laurent Rump), Man Ray, Christophe Masseron, Philippe Mayaux, Thierry Mouillé, Vik Muniz, Gabriel Orozco, Bruno Peinado, Alexandre Perigot, Présence Panchounette, Clotilde Potron, Philippe Ramette, Yves Reynier, Jean-Claude Ruggirello, Takako Saïto, Stéphane Sautour, Alain Sechas, Axel Straschnoy, Taroop & Glabel, Pierre Tilman, Roland Topor, Narcisse Tordoir, Cédric Torne, Alex Straschnoy, Uri Tzaig, Patrick Van Caeckenbergh, Sarah Venturi, Andy Warhol, Robert Watts, John Wood and Paul Harrison…

L’exposition Au Musée de Sérignan se développera autour des six facettes du dé lancé par le joueur : le masque sous lequel il prend tous les rôles et échappe aux contrôles politique et social ; le hasard qu’il provoque à travers les dés : la loterie qui mêle anges et démons pour l’octroi d’un produit ; le défi par lequel il cherche à tout prix à gagner la partie, fusse pour un trophée ridicule ; le vertige, sa manière de ressentir les événements ; l’humour ; le sentiment vif de la fugacité des choses. Elle évoque en même temps « l’humain-joueur  » dans un sens plus large, qui prolonge et développe jusqu’à nous cet esprit ludique pour nous proposer un ré-emploi d’œuvres de ce qui ont marqués, de leur activité ludique, le matériel d’une histoire contemporaine tout en étant parasité par la création d’un moment qui interroge « l’ancêtre »* afin d’en extraire des signes qui débordent le cadre sociale et culturel de sa re-présentation.

*Malgré la morale bourgeoise qui condamne le jeu pendant le XIXe siècle, certaines exceptions font rupture, comme le gai savoir de Nietzsche dont l’autobiographie s’intitule Ecce Homo ; sur un autre plan, celui de la dérision, on trouve l’humour décapant d’Alphonse Allais et des Incohérents, qui se radicalise pendant la Première Guerre mondiale avec Dada, puis tout au long du XXe siècle, à travers le Surréalisme, l’Internationale Situationniste et Fluxus.

Petit supplément > L’illusio chez Pierre Bourdieu. Les (més)usages d’une notion et son application au cas des universitaires de Paul Costey », Tracés. Revue de Sciences humaines, n° 8, L’illusion, avril 2005.  »

PP

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